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Abenafrica, l'ambassadrice de l'Histoire et des Cultures Noires

Aujourd’hui nous avons rencontré Sandy, fondatrice de la plateforme Abenafrica qui mets la lumière l’Histoire et les Cultures des communautés Noires à travers des contenus éducatifs, ludiques et pétillants.

1. Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Sandy Abena, j’ai 30 ans et je suis d’origine guadeloupéenne. Issue d’une école supérieure de commerce et d’un Master en école d’ingénieur, je suis devenue acheteuse internationale software mais je m’ennuyais donc j’ai décidé de faire quelque chose qui me faisait vraiment vibrer. C’est à ce moment là que j’ai lancé Abenafrica. Pendant à peu près 3 ans, j’ai jonglé entre Abenafrica et mon travail et en mars 2021 j’ai décidé de quitter mon travail pour me consacrer à 100% à Abenafrica. 

2. Pouvez-vous présenter votre entreprise ?

Abenafrica est un site dédié à l’Histoire et à la Culture des communautés noires.

 

Mon objectif est triple : 

 

1. Mettre la lumière sur notre histoire et nos cultures car elles sont sans cesse invisibilisées, décrites de manière négatives voire même montré comme inexistantes. Par exemple, pour l’histoire Noire on ne parle que de l’esclavage et de la colonisation, jamais de nos royaumes ou de nos inventeurs. Donc l’idée à travers Abenafrica c’est de montrer que l’Afrique, les africains, l’afro descendance ont une histoire et mettre la lumière dessus. 

 

2. Démocratiser et désinvisibiliser le voyage en Afrique et inciter l’afro descendance et plus si affinités à voyager sur le continent africain. Montrer que c’est aussi stylé de voyager à Nairobi, à Kigali ou à Abidjan, que de voyager à Dubaï, en Thaïlande ou à Miami. 

 

3. Mettre en avant toutes les initiatives noires qui existent parce qu’elles sont nombreuses mais elles n’ont pas la plateforme pour être mise en avant. Nous avons des idées superbes dans la communauté noire, comme par exemple AfroLab qui accompagne les femmes noires entrepreneures ou Jotay Club qui organise des voyages en Afrique. À travers ma plateforme, je veux mettre la lumière sur ces projets et montrer à l’afro descendance que oui on a eu un passé glorieux mais aujourd’hui aussi il y a des gens qui font bouger les lignes.

3. Pourquoi avoir choisi de travailler dans ce secteur ?

Ce n’est pas vraiment un choix mais quelque chose qui m’a travaillé pendant toute mon enfance. Ça s’est fait un peu tout seul, ça a commencé avec un compte Instagram, ensuite avec un site internet et maintenant je suis en train de vouloir en faire une véritable entreprise Mon but c’est d’impacter encore plus grandement et pour cela il faut  mettre en place un business. Donc j’ai pas choisi de travailler dans ce secteur, j’ai choisi ma mission.

4. Pourquoi avoir fait le choix de l'entrepreneuriat ?

J’ai fais le choix de l’entrepreneuriat tout simplement parce que j’ai besoin d’être libre dans tous les sens du terme. L’une de mes plus grosses valeurs c’est la liberté. En étant salarié, j’avais pleins de valeurs qui n’étaient pas cochées, je n’avais pas la liberté de temps, parce que j’avais des horaires à respecter. Je n’avais pas la liberté d’action, même si j’étais dans un travail qui me plaisait, je ne décidait pas des sujets que j’allais traiter, des gens avec qui j’allais travailler avec qui j’allai vendre etc. Si je voulais partir en vacances, il fallait que je demande à mon boss, et on ne pouvait partir que pour une période limitée. L’entrepreneuriat et encore plus l’entrepreneuriat dans le digital permet d’être à un niveau de liberté inégalé par la plupart des job. Quand tu es entrepreneur sur le web tu peux travailler et vivre n’importe où, tant que tu as une connexion sur internet. Tu peux décider avec qui tu bosses et tu peux même choisir tes clients.  Et en plus de la liberté, l’entrepreneuriat permet de décupler ses revenus.

5. Quel a été l'un de vos plus gros challenges ?

Déconstruire dans ma tête le fait de gagner de l’argent, de vendre des choses. Quand on a été salarié toute sa vie, quand on a été programmé à être salarié toute sa vie, il y a des choses qui ne se font pas naturellement et le fait de créer des produits, de les vendre n’était pas naturel pour moi donc je suis passé par une coach pour essayer de briser ces pensées limitantes et commencer à me mettre sur le marché et à dégager des revenus financiers.

6. L'une de vos plus belles réussites ?

Quitter le salariat pour me lancer dans l’entrepreneuriat et dans un double projet : 1. Faire le tour de l’Afro world, 10 pays en 10 mois. 2. Créer mon entreprise, créer des produits, les vendre, faire la communication, gérer toute la partie administrative, créer ses statuts. Ma plus belle réussite c’est pas vraiment une réussite, c’est plutôt un choix, le choix de la liberté… et de l’argent haha.

7. Quels conseils donneriez aux personnes qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat ?

Le conseil que je donnerai c’est d’arrêter de lire toutes les citations que vous voyez sur les réseaux sociaux, que l’entrepreneuriat c’est mieux, que l’entrepreneuriat c’est la liberté, c’est la clé à tous les problèmes, c’est faux. Il y a des gens fait pour l’entrepreneuriat et des gens fait pour le salariat. Il faudrait vraiment se poser la question de savoir si c’est vraiment quelque chose fait pour vous mais pas de le faire parce que ça à l’air d’être un truc à la mode et les gens ont l’air d’être heureux. Une fois qu’on pense que l’entrepreneuriat c’est fait pour nous, on peut se lancer mais il faut toujours avoir un petit gilet de sauvetage. Par exemple, moi j’ai pris un an de congé sabbatique pour me lancer dans l’entrepreneuriat, si ça marche tant mieux et je reviens plus jamais au travail, si ça marche pas tant pis mais au moins je récupère mon poste ou alors faire en sorte d’avoir une rupture conventionnelle comme ça j’ai le chômage et j’ai vraiment de l’argent pendant deux ans ou j’essaye de monter ma boite. Ce que je conseillerai donc c’est de sécuriser la situation, ça sert à rien d’essayer de faire le ouf.

Merci Sandy d’avoir pris le temps de répondre à nos questions ! 

 

Si vous souhaitez en savoir plus sur Abenafrica rendez-vous sur les pages Instagram, Facebook ou sur le site. 

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