La santé mentale : un sujet tabou en Afrique
La santé mentale : un sujet tabou en Afrique La santé mentale est devenue un réel sujet d’actualité. Des sportives de haut niveau comme la
L’histoire commune entre l’Afrique, les Antilles et la Guyane tient son origine avec la traite négrière et l’arrivée massive de population avec leur langues, coutumes et traditions. Ce sont ces Africains natifs déportés de la terre de leurs ancêtres qui ont participé à l’enrichissement culturel des Antilles et de la Guyane. Il s’agit, à travers cet article, d’identifier et de manifester les survivances culturelles africaines présentes dans les sociétés antillo-guyanaises en privilégiant les legs encore vivaces aujourd’hui.
L’awassa pratiqué par les bushinengué en Guyane est une danse traditionnelle héritée de l’Afrique.
La musique aux Antilles et en Guyane, tout comme dans les pays d’Afrique, est omniprésente dans la vie quotidienne.
Les musiques et danses antillaises et guyanaises, notamment traditionnelles ont des influences africaines et des similitudes : l’importance du chant, l’alternance d’un soliste chantant les couplets, et du chœur entonnant le refrain, la prééminence du rythme sur la mélodie, la présence des petits cris de caractère non musical, mais également de la dominance des instruments de percussion accompagnés de bouts de bois heurtés l’un contre l’autre et des battements de mains cadencés. Le Kasékò Guyanais, le Gwoka Guadeloupéen, le Bèlè martiniquais sont des exemples de danses traditionnelles qui prennent leur origine dans les danses effectuées par les esclaves sur les plantations.
Le carnaval aux Antilles-Guyane renoue avec l’héritage africain et réactualise des sentiments et des principes religieux africains.
Au-delà de la musique, à l’instar des « groupe à peaux » guadeloupéens composés exclusivement de tambours, le carnaval à travers ses déguisements manifeste des legs africains à travers les masques lan mô (la mort) s’amuse à effrayer les enfants et les jeunes filles, les diablesses habillées en noir et blanc pour le deuil de Vaval (le Dieu Carnaval), les diables porte des cornes et des miroirs « comme certains masques africains », et les costumes sont d’inspiration africaine.
Plus récemment, à cela s’ajoutent la présence des couleurs panafricaines (vert, jaune, rouge, noir) et des tissus africains, qui résultent d’emprunts conscients.
Aux Antilles et en Guyane, la tenue de cérémonie traditionnelle comporte un fichu en madras.
Au-delà de l’aspect vestimentaire, le madras indique aussi la fonction sociale (célibataire, fiancé, marié etc.) selon la manière dont il est attaché.
Héritage de la présence indienne aux Antilles, sa symbolique vient toutefois d’Afrique. En effet, les Ashanti du Ghana ont plus de 50 noms traditionnels pour désigner la façon d’attacher les fichus.
Aux Antilles-Guyane, lorsque l’on observe des filles souvent coiffées de nattes ou de petits choux avec une attention toute particulière au tracé bien net des raies, c’est bien l’expression d’un goût africain.
Le mouvement Nappy lancé dans les années 2000 aux États-Unis est bien plus qu’un mouvement esthétique, c’est aussi une revendication politique et culturelle. En portant leurs cheveux naturels, ces femmes noires affirment être fières de leur origine africaine. Ce mouvement, pour une grande part, traduit une recherche authentique de racines.
Les langues créoles sont issues d’emprunts de mots lexicaux et grammaticaux aux diverses langues avec lesquelles ils étaient en contact notamment des langues africaines.
Voici quelques exemples de mots issus des langues créoles et leurs origines trouvées dans des langues africaines.
Bonda qui signifie ”derrière, fesses” en Martinique et Guadeloupe se retrouve dans plusieurs langues africaines:
Comparons avec plusieurs langues Africaines. ( les “u” se prononce “ou”)
Kikongo : Mbunda (derrière) ;
Kimbundu : Mbunda (derrière , anus)
Bambara : Boda ( anus) terme utilisé pour les insultes.
Malinké : Bunda (même sens qu’aux antilles)
Mandingue : Buu-daa ( même sens)
Djoula : Boda (fesses)
Sango : Ngbònda : (derrière)
Les influences africaines se manifestent également par des comportements sociaux.
Par exemple, lorsque deux antillais se rencontrent, leur échange se fait sous la forme d’un dialogue institutionnalisé, c’est-à-dire que tandis que l’un parle, l’autre acquiesce rituellement : « Han-Han, Ebin…” et c’est aussi le cas pour les africains “tchié, ékié, deh… ».
Ainsi, exposé, conversation, explication, peuvent être ponctués par des acquiescements.
Cette pratique est rapprochée à la conception africaine de la politesse d’après laquelle écouter passivement les paroles d’autrui c’est se montrer impoli.
Le tchip désigne un son produit par un locuteur faisant passer l’air dans un geste de succion à travers la bouche avec le dos de la langue s’élevant vers la partie molle du palais. La durée et l’intensité de celui-ci varie selon les habitudes personnelles, selon les sentiments du locuteur ou selon l’endroit où il se trouve.
Le tchip exprime une colère difficilement contenue, une impatience particulière, une irritation, ou une forte réprobation.
Dans la bonne éducation standard, il est défendu aux jeunes enfants de tchiper en présence d’un adulte ou des parents.
En ce qui concerne les origines africaines du tchip, celui-ci porte les traits généraux de certaines langues de l’Afrique de l’Ouest.
Voici donc une liste non exhaustive de l’héritage africain apporté en Martinique, Guadeloupe et Guyane. Et d’après vous, quelles sont les autres similitudes ? N’hésitez pas à nous les partager !
Sources :
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