La santé mentale : un sujet tabou en Afrique
La santé mentale : un sujet tabou en Afrique La santé mentale est devenue un réel sujet d’actualité. Des sportives de haut niveau comme la
Avec un million de morts par an sur le continent, les maladies cardio-vasculaires tuent aujourd’hui plus que le sida ou le paludisme. Faute de soins adaptés, ces nouvelles pathologies font des ravages en Afrique. Voici l’état des lieux.
Selon l’OMS, chaque minute 60 cas d’accident vasculaire cérébral dans le monde sont dénombrés, dont les trois quarts surviennent dans les pays en développement, principalement en Afrique.
Le docteur Daniel Lemogoum, professeur de cardiologie et praticien en Belgique et président de la Fondation camerounaise du cœur a réalisé une étude approfondie sur le sujet. Le bilan est lourd : entre 17.000 et 20.000 morts par an au Cameroun dû aux maladies cardio-vasculaires.
«Depuis quelques années, c’est l’explosion. Et je pèse mes mots. Ces maladies gagnent du terrain et font de plus en plus de morts. Le taux des infarctus qui conduisent aux arrêts cardiaques et aux morts subites sont en croissance exponentielle dans les pays africains.»
Avec la mondialisation, les grandes villes africaines se calquent de plus en plus sur le modèle occidental en adoptant les mêmes codes : consommation des produits manufacturés, déplacement essentiellement en voiture, manque d’activité physique, des pratiques qui encouragent les maladies cardio-vasculaires.
L’accès à internet et aux réseaux sociaux a également accéléré le processus. De même que la prolifération des fast-food dans les grandes villes africaines. Fini l’alimentation saine, où les gens mangent ce qu’il produisent localement, bienvenue à la nourriture manufacturée, trop grasse et trop salée.
Toutefois, d’après le professeur Daniel Lemogoun, les maladies ne sont pour l’instant pas observées chez les populations qui ne sont pas en contact avec les modes de vie occidentaux.
«Ces maladies sont inexistantes chez les autochtones qui vivent en forêt. Que ce soit les pygmées ou d’autres populations qui vivent en zone forestière. Il s’agit notamment des Bororo qui vivent dans les savanes», précise-t-il.
Avec un mode de vie de plus en plus sédentaire et une consommation de produits de plus en plus gras, la population africaine est en surpoids. L’obésité atteint même des taux records dans certains pays.
C’est le cas au Cameroun où le professeur Lemogoum a mené une étude à travers tout le pays. «L’étude que nous avons menée montre que 60% des femmes camerounaises sont obèses. Au niveau national, 40% de la population souffre d’obésité et de surpoids. Cette prévalence est presque similaire à celle annoncée dans la plupart des pays africains. Les gens préfèrent être obèses, plutôt que d’être taxés de sidéens. Et dans les pays africains, comme au Cameroun, l’obésité malheureusement est considérée comme un signe de bien-être.»
Quelle famille africaine n’utilise pas de bouillon cube pour assaisonner ses plats ? Un produit bourrré d’additifs alimentaires et surtout trop salé!
Le sel est consommé de manière excessive sur le continent. Or, le sel est responsable de l’hypertension artérielle. Il représente à lui seul, 90% des causes d’AVC au Cameroun.
«Il est recommandé de consommer 5 grammes de sel par jour et par individu. Malheureusement, force est de constater qu’en Afrique, la consommation moyenne est de 20 grammes par jour. Cette accumulation de sel va intoxiquer les artères et les rendre rigides, ce qui va expliquer un taux élevé d’hypertension, d’infarctus et d’accidents vasculaires-cérébraux.» observe le professeur Daniel Lemogoun.
Pour limiter l’hémorragie, il est impératif d’investir dans la prévention et le dépistage massif de la population avec des moyens de diagnostic appropriés : des scanners, des IRM, pour pouvoir déceler ces pathologies et les traiter de manière efficace.
«Si je prends l’exemple de la Côte d’Ivoire, vous ne pouvez pas imaginer le circuit qu’il faut faire pour acheter un scanner. Et à quel coût exorbitant on va vous le vendre. Je crois qu’il y a un lobbying à faire pour aider l’Afrique. Il faudrait que des structures comme l’OMS apportent leur contribution. Ce sont elles qui nous regardent mourir», observe le docteur Olele, médecin originaire de la Côte d’Ivoire, spécialiste des maladies du cœur exerçant en France.
Chez Susu, nous prenons ce problème très au sérieux. Notre service de santé a été pensé pour venir en aide aux personnes souffrant de ce type de pathologies et qui éprouvent des difficultés à se soigner. Nous travaillons en partenariat avec des établissements de santé triés sur le volet tels que la polyclinique Farah et la polyclinique internationale Sainte-Anne Marie d’Abijan (Pisam). Cette dernière vient d’ailleurs d’ouvrir un nouveau centre équipé de dispositifs d’imagerie médicale ultra modernes. Nous collaborons également avec des spécialistes de santé de qualité afin de prévenir ces maladies et procurer le traitement adapté. Nous fournissons des appareils connectées tels que des tensiomètres et glucomètres à nos assurés pour contrôler leur état de santé et nous prodiguons des conseils en matière d’alimentation toujours dans une optique de prévention.
Pour plus d’informations sur notre service, n’hésitez pas à nous contacter au +33 4 81 69 48 48/ +33 7 57 59 51 14.
Sources :
https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/maladies-du-coeur-hecatombe-en-afrique-deux-specialistes-donnent-lalerte_3058773.html
https://ideas4development.org/en-afrique-le-diabete-et-les-maladies-cardiovasculaires-tuent-plus-que-le-sida-agissons/
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